Un nouvel indicateur dans le paysage énergétique français
Depuis juin 2023, un nouvel indicateur a fait son entrée sur la scène énergétique française : le prix de référence à la vente du gaz naturel. Mis à jour mensuellement, il vient d’être actualisé par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) pour le mois de février 2024, en accord avec la loi énergétique.
Le rôle du prix de référence pour les consommateurs résidentiels
Proposé depuis juin dernier, cet indicateur vise à éclairer les consommateurs et leur servir de boussole, selon le site Web de la CRE. À partir du 30 juin, tous les consommateurs de gaz ayant un contrat TRVG ont été confrontés à deux possibilités : soit souscrire un nouveau contrat à partir de cette date avec des conditions tarifaires et contractuelles satisfaisantes; soit ne rien faire. Afin que chaque client puisse faire son choix et changer de fournisseur de gaz, ce nouveau tarif doit donc leur permettre de mieux comparer les offres disponibles et de les simuler.
Une baisse du prix de référence pour le deuxième mois consécutif
Mis à jour tous les mois, le prix de référence de la CRE est donc variable. Il inclut deux composantes différentes : les coûts d’approvisionnement – c’est-à-dire les prix du gaz naturel sur le marché de gros; et les coûts hors approvisionnement. Malgré la variabilité de ce prix, le régulateur rappelle également aux fournisseurs leur devoir d’informer et de conseiller les consommateurs dans toutes les relations précontractuelles et contractuelles. En fin de compte, chaque client devrait pouvoir bénéficier d’une offre qui correspond le mieux à sa situation.
Les tarifs pour les consommateurs résidentiels dépendants
Chacun de ces deux tarifs est établi pour les consommateurs résidentiels dépendants : 95% d’entre eux sont desservis par GRDF, tandis que les 5% restants sont desservis par d’autres distributeurs. Pour les clients dans la zone GRDF, le prix de référence au kWh pour février 2024 est fixé à 0,12144 € TTC pour la cuisson et l’eau chaude, et à 0,09851 € TTC pour le chauffage.
En fait, il était auparavant fixé à 0,12284 € TTC pour la cuisson et l’eau chaude, et à 0,09990 € TTC pour le chauffage. Entre juillet et décembre 2023, l’indicateur de la CRE n’avait connu que des augmentations successives, atteignant 0,12699 € TTC pour la cuisson et l’eau chaude, et 0,10406 € TTC pour le chauffage. Comme les fournisseurs suivent généralement les indications du régulateur, cette baisse du prix de référence devrait sans aucun doute également se refléter dans les factures des consommateurs gaziers en France.
Impact sur la partie variable hors taxes et TTC
Cela indique que pour un consommateur de type cuisson/eau chaude et chauffage, la partie variable hors taxes a diminué de 9,16 € par mégawattheure entre janvier et février 2024; de 12,62 € par MWh depuis le 1er décembre 2023. En conséquence, cela a provoqué une augmentation de la partie variable toutes taxes comprises en début d’année qui est juste compensée par la baisse de la partie variable hors taxes. Grâce à cette baisse, la part TTC a donc diminué : de 11% par MWh par rapport à janvier; de 5,56% par MWh depuis le 1er décembre 2023.
En effet, un nouvel ajustement annuel aura lieu le 1er juillet 2024 selon les estimations d’Engie. Ceci est démontré par le prix annuel moyen hors taxes par MWh consommé, pour les consommateurs de type cuisson/eau chaude et chauffage qui a été fixé à 83,60 €; alors qu’il était fixé à 96,23 € pour décembre et à 92,76 € pour janvier.
Stabilité du prix d’abonnement : une bonne nouvelle pour les consommateurs
Le dernier signal positif est le prix d’abonnement qui, encore une fois et depuis plusieurs mois, reste stable. Il est donc fixé à 102,94 € TTC pour la cuisson et l’eau chaude, et à 257,18 € TTC pour le chauffage.
Grâce à cette évolution des prix du gaz, les consommateurs français devraient pouvoir faire des choix éclairés en matière d’énergie et bénéficier d’offres adaptées à leurs besoins spécifiques. Cette baisse des prix constitue une occasion de se pencher sur sa consommation énergétique et d’envisager des améliorations afin de réduire encore davantage ses factures.