Le veto hongrois bloque une aide cruciale de 50 milliards d’euros pour l’Ukraine
La nuit du jeudi 14 décembre au vendredi 15 décembre, les dirigeants de l’Union européenne se sont réunis lors d’un sommet à Bruxelles afin de discuter de nouvelles aides pour l’Ukraine. Malheureusement, face à l’intransigeance du dirigeant nationaliste hongrois Viktor Orban les 27 pays membres n’ont pas réussi à s’entendre sur une aide supplémentaire de 50 milliards d’euros pour le pays. Ces fonds auraient été débloqués progressivement sur une période de quatre ans, avec 33 milliards d’euros sous forme de prêts et 17 milliards en subventions. Cependant, Viktor Orban a choisi de ne pas se prononcer contre cette décision malgré son désaccord, estimant qu’elle serait catastrophique pour l’avenir de l’UE.
Réaction mitigée de la part des dirigeants ukrainiens et américains
Alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié cette décision d’« une victoire pour l’Ukraine et pour toute l’Europe », la Maison Blanche a salué ce pas historique vers une intégration européenne plus étroite.
- Les négociations pour l’intégration de l’Ukraine et de la Moldavie dans l’Union européenne sont ouvertes, représentant un signal d’espoir significatif pour les citoyens de ces pays et pour le continent européen.
- La Géorgie a obtenu le statut de pays candidat à l’adhésion, tandis que des négociations similaires ont été ouvertes avec la Bosnie-Herzégovine sous certaines conditions.
Les enjeux pour l’Ukraine et l’Europe face aux agressions russes
Le processus d’intégration de l’Ukraine à l’Union européenne est certes encore long, mais il revêt une importance symbolique particulièrement forte pour le pays alors qu’il se trouve en guerre depuis l’invasion russe du 24 février 2022. Le soutien de l’UE intervient également à un moment crucial, alors que l’Ukraine fait face à des signaux négatifs en provenance de Washington et que la contre-offensive militaire et les aides occidentales pour soutenir l’effort de guerre sont bloquées. Selon Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, « si Poutine remporte cette guerre en Ukraine, il y a un risque réel que son agression ne s’arrête pas là« . Cette déclaration est d’autant plus alarmante qu’elle est reprise par plusieurs dirigeants européens, soulignant l’enjeu crucial du soutien international à l’effort ukrainien.
Les défis futurs pour l’Union européenne et ses membres face à la crise ukrainienne
Le blocage de l’aide supplémentaire pour l’Ukraine lors du sommet européen met en lumière les divisions au sein de l’Union et le défi de trouver un consensus sur une réponse commune face à la guerre en cours. Parmi les questions en suspens figurent notamment :
- Le rôle futur de l’OTAN et des États membres de l’UE dans le conflit ukrainien.
- La nécessité pour l’UE d’accroître sa capacité à faire face aux crises internationales, notamment par le renforcement de ses mécanismes de décision et la création d’un corps militaire permanent.
- Le maintien de l’unité européenne face aux tentatives de désinformation et d’influence russe sur le continent, particulièrement au sein des pays membres qui sont les plus vulnérables à ces attaques, comme les pays baltes et l’Europe centrale et orientale.
Pour l’instant, bien que l’annonce de l’ouverture des négociations avec l’Ukraine ait été accueillie favorablement, il reste encore beaucoup à faire pour soutenir le pays dans cette période difficile et assurer la sécurité et la stabilité de l’ensemble du continent européen.